Une fleur sur ton visage, couchée sur le rebord de tes lèvres,
encore humides de la rosée du jour qui se lève.
J'ai déjà du apercevoir cette naïade
sur une île lointaine de mes souvenirs, réminiscence rêveuse
venue de contrées oubliées ou qui n'ont pas encore existées.
Je suis un souffle, je me sens vent qui passe devant tes yeux, qui te caresse
de son regard sans trouver de maître à conquérir.
Je veux me porter au sein de ton cyclone, là où ton coeur bat,
féconder un manège amoureux qui nous soulève un peu plus du sol,
pour soupeser le ciel et ses nuages,
pour que l'on s'observe dans le miroir ensoleillé,
main dans la main, aile sur aile,
pour contempler l'univers, suspendu avec toi sur une étoile.
Je verrai enfin la lune pâlir de jalousie lorsque je serrai dans tes bras.
J'ai envie de me balancer entre tes bras,
que ton coeur me berce la nuit, je veux suspendre le mien
pour qu'il s'endorme sur le tien, pour qu'il suive tes rêves,
pour ne revoir le jour qu'à ton réveil
et pour que le battement de mes yeux puisse te regarder à nouveau rire.