BIO GEO ECOLOGIE > NEWSLETTERS mise à jour le 11 03 24
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: les députés européens veulent autoriser les pesticides tueurs d'abeilles !
Le Parlement européen vient d'adopter en catimini un texte (1) qui demande la réhabilitation des insecticides néonicotinoides « tueurs d'abeilles », partiellement interdits en Europe depuis Mai 2013.
Cette décision totalement inacceptable remet en question le rapport de l'EFSSA, l'autorité sanitaire européenne, préconisant le retrait pur et simple des néonicotinoides de tout l'espace européen... Elle tire un trait sur plus d'une centaine d'études dénonçant la toxicité exceptionnelle de ces insecticides et leurs effets catastrophiques sur les abeilles, l'environnement et l'avenir même des cultures qui nous nourrissent aujourd'hui...
Elle méprise les efforts acharnés menés par les apiculteurs et des millions de citoyens à travers l'Europe pendant plus de dix ans pour sauver les pollinisateurs et les cultures qui en dépendent.
Elle trahit surtout l'influence grandissante des lobbys de l'agrochimie auprès des institutions européennes, et le détournement du processus démocratique au profit d'une petite poignée d'intérêts particuliers.
Il est encore temps d’agir : pour contrer l’influence des lobbys agrochimiques et obtenir une réelle interdiction des pesticides tueurs d’abeilles, un moyen de pression exceptionnel se présente à nous - les élections européennes de Mai 2014.
D’ici peu, les candidats vont se mettre en campagne pour essayer de glaner nos voix.
C'est une occasion unique de leur faire entendre, par une mobilisation massive et immédiate de millions de citoyens à travers toute l'Europe :
Nous refusons que les futurs députés européens censés nous représenter sacrifient l’alimentation et l’environnement des générations futures pour satisfaire les profits immédiats de quelques multinationales bien placées... Leur élection dépend de leur engagement aujourd'hui !
S’il vous plaît, signez immédiatement l'Appel aux futurs députés européens pour faire interdire définitivement les pesticides tueurs d'abeilles en Europe.
Pollinis fera suivre cet Appel à tous les candidats de votre circonscription qui se présentent aux élections européennes - au fur et à mesure que les signatures nous arriveront.
Et s’il vous plait, faites passer le message à vos amis et contacts de l’Europe entière, pour mettre la pression aux candidats de tous les pays de l’UE ! Nous voulons les noyer sous un flot de messages exigeant leur engagement ferme à faire interdire définitivement les néonicotinoides en Europe s'ils veulent être élus (ou ré-élus).
Nous les contacterons un par un, et nous ferons connaître à tous leur position, avant les élections. Les élections sont le seul moment où les députés ont vraiment besoin de nous rendre des comptes. Ils nous suivrons si nous sommes suffisamment nombreux à l'exiger.
Aidez-nous s'il vous plaît : tous ensemble, nous pouvons y arriver.
C'est difficile à croire, mais la grande majorité des députés qui ont voté le 11 mars 2014 pour demander que les néonicotinoides soient à nouveau utilisés sans restriction en Europe, n'est même pas consciente de l'avoir fait.
Voilà comment les lobbys s'y sont pris pour manipuler les institutions européennes :
L'euro-députée Anthea McIntyre, membre suppléante de la Commission agriculture et connue pour relayer les intérêts des industriels britanniques au sein du Parlement européen, a commencé par déposer un texte intitulé « L'Avenir du secteur horticole en Europe – stratégies pour la croissance ».
Au dernier moment, et juste avant que le texte ne soit soumis au vote du Parlement, une série de propositions directement dictées par les firmes agrochimiques – les seules a avoir été consultées pour la rédaction de ce texte – a été ajoutée en catimini, noyées au milieu d'une cinquantaine de recommandations pour soutenir les entreprises européennes de la filière horticole.
Le texte a été adopté à la va-vite, le 11 mars 2014, en même temps qu'une trentaine d'autres textes complexes votés en moins de deux heures ce jour-là... Et voilà comment, avec le soutien d'un minimum de députés, les lobbies sont capable d'imposer leur plan anti-abeilles qui devient du jour au lendemain LA position officielle du Parlement européen. Que les députés l'aient voulu ou non ne change rien à l'affaire : la Commission européenne est officiellement invitée à revoir l'interdiction des néonicotinoides en tenant compte du manque à gagner pour les firmes agrochimiques qui les commercialisent.
C'est inimaginable si on ne suit pas de près les manœuvres des lobbyistes au niveau européen !
C'est pourquoi je vous demande de signer au plus vite l'Appel aux futurs députés européens pour rendre les institutions démocratiques européennes aux citoyens qu'elles sont censées servir.
Pollinis est en train de créer un véritable « lobby de citoyens » pour faire valoir nos droits et nos intérêts auprès des institutions européennes et peser dans la balance face aux lobbys de l'agrochimie.
Les forces auxquelles nous nous attaquons sont colossales :
La vente du seul imidaclopride, l'un des néonicotinoides tueurs d'abeilles partiellement interdit en Europe, rapporte à lui seul plus de 2,6 milliards de dollards chaque année à la firme Bayer qui le commercialise - de quoi payer des bataillons de scientifiques et d'avocats et de juristes pour faire passer les intérêts à court terme des firmes agrochimiques avant l'intérêt de centaines de millions de citoyens à travers le monde.
Nous n'avons pas leurs milliards pour nous défendre, mais nous avons le nombre suffisant pour contraindre n'importe quel élu à nous écouter, si nous réussissons à alerter et rassembler un maximum de citoyens à travers l'Europe.
Nous ne pouvons pas baisser les bras, l'enjeu est trop grand. Si ces produits reviennent sur le marché, c’est la mort assurée de dizaines de millions d’abeilles supplémentaires !
Rappelez-vous : il y a quelques mois, un document interdisant trois pesticides notoirement meurtriers pour les pollinisateurs (la Clothianidine, le Thiamethoxame et l'Imidaclopride) pour deux ans, le temps de voir si les abeilles se portent mieux (2).
A l’époque, tous les défenseurs des pollinisateurs avaient crié victoire : cela faisait si longtemps que nous nous battions tous pour débarrasser les champs et les cultures de ces pesticides si nocifs pour les abeilles qu'ils sont capables de décimer des colonies entières en quelques jours (3).
Nous avons vite réalisé que cette interdiction est un leurre.
Il s'agit en vérité d'un plan désastreux imaginé par les firmes agrochimiques – BayerCrop et Syngenta en tête - pour blanchir leurs produits et sécuriser des centaines de millions d'euros de profits annuels.
Nous devons absolument contrer ce plan destructeur dès maintenant, en agissant sur les futurs députés européens, avant que les conséquences soient irréversibles pour les pollinisateurs, les cultures et toute l'alimentation dans les années à venir.
Ce plan, le voici :
La régulation de la Commission européenne décrète que les pesticides tueurs d'abeilles seront interdits seulement quelques mois par an... et largement utilisés tout le reste de l'année – sur près de 85% des céréales, et sur une grande partie des cultures de fruits, légumes et herbes aromatiques – empoisonnant largement les sols et l'eau absorbés ensuite par les cultures soi-disant « non-traitées ».
De nombreuses études ont montré que ces substances ultra-toxiques peuvent rester présentes dans le sol jusqu'à dix-neuf ans après le traitement (4), et dans de grosses concentrations les premières années. Du coup, les cultures non-traitées replantées sur le même terrain révèlent des traces de néonicotinoïdes jusque dans leur pollen... que viennent ensuite butiner les abeilles ! (5)
A la fin de la période-test de deux ans, les multinationales pourront prouver que les abeilles continuent d'être décimées malgré la soi-disant interdiction de leurs produits, et qu'ils n'y sont pour rien. Ils auront réussi à blanchir leurs pesticides et à maintenir leurs profits – et pour longtemps !
Et des centaines et des centaines de tonnes de néonicotinoïdes continueront d'être utilisés en pure perte dans l'agriculture, détruisant l'écosystème et mettant en péril l'alimentation et la survie des générations futures.
Je dis bien en pure perte, car ici encore bon nombre d'études et d'analyses ont montré que les pesticides néonicotinoïdes sont loin d'être indispensables à l'agriculture, comme voudraient le faire croire les firmes agrochimiques :
- ils sont beaucoup trop puissants par rapport aux insectes qu'ils sont censés combattre (on a multiplié par 900 la toxicité des pesticides en quelques années, c’est totalement démesuré !) ;
- ils sont utilisés de façon systématique, en dépit du bon sens, peu importe si les cultures risquent d'être attaquées par des pestes ou non ;
- ils coûtent cher, car issus d'une technologie coûteuse (celle de l'enrobage de la graine, spécialité de Monsanto)
Une étude montre noir sur blanc qu'en termes de rendement pour l'agriculteur, l'utilisation de ces pesticides de façon systématique ou non ne fait aucune différence. Mais vu leur coût élevé, l'agriculteur ferait plus de profits s'il ne les utilisait pas (6).
Vous l'avez bien compris, à part les grosses entreprises agrochimiques, PERSONNE n'a à gagner à laisser ces produits toxiques sur le marché : la nature en meurt, l'humanité est menacée, et seule une mobilisation massive des citoyens à travers toute l'Europe pourra stopper ce plan destructeur des agrochimistes.
Avec les élections européennes qui approchent, nous avons une occasion unique d’obliger les futurs députés européens à prendre des engagements fermes et précis sur les pesticides tueurs d’abeilles. C’est maintenant qu’il faut agir :
Signez vite la pétition aux candidats de votre circonscription !
D’ici peu ils entreront en campagne : nous devons les obliger à intégrer dans leur programme l’interdiction des néonicotinoïdes, si importante pour l’avenir des abeilles, de notre alimentation et de la Nature.
Une fois élus, ils n’auront pas d’autre choix que d'annuler le texte qui vient d’être voté en faveur des agrochimistes, et de promulguer au contraire une interdiction REELLE des pesticides néonicotinoïdes tueurs d'abeilles.
Pour aider Pollinis à mettre une pression maximale sur les eurodéputés de toute l’Europe, merci de :
1/ Signer dès maintenant votre pétition aux députés de votre circonscription
2/ Transférer cet email le plus largement possible autour de vous, surtout si vous avez des amis ou des contacts dans d’autres pays de l’Union Européenne. Pour que notre campagne sur les futurs députés soit un succès, nous devons mettre une pression sur les candidats de l’Europe entière !
Merci d’avance de votre action pour défendre les pollinisateurs et protéger l’environnement et l’alimentation des générations futures.
Nicolas Laarman
Délégué général
POLLINIS
Références :
(1) Résolution du Parlement européen du 11 mars 2014 sur l'avenir du secteur horticole en Europe: stratégies pour la croissance (2013/2100(INI))
(2) COMMISSION IMPLEMENTING REGULATION (EU) No 485/2013 of 24 May 2013 amending Implementing Regulation (EU) No 540/2011, as regards the conditions of approval of the active substances clothianidin, thiamethoxam and imidacloprid, and prohibiting the use and sale of seeds treated with plant protection products containing those active substances
(3) Sur les effets des néonicotinoïdes sur les abeilles, voir par exemple :
Di Prisco et al. 2013 "Neonicotinoid clothianidin adversely affects insect immunity and promotes replication of a viral pathogen in honey bees"
Decourtye, A.; Armengaud, C.; Devillers, R.M.; Cluzeau, S. (2004). "Imidacloprid impairs memory and brain metabolism in the honeybee (Apis mellifera L)".Pesticide Biochem Phys. 78: 83–92.
Début 2013, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié un rapport confirmant que les néonicotinoides présentent un risque important pour les abeilles et les pollinisateurs
(4) Persistance dans les sols :
Imidaclopride : entre 28 et 1250 jours
Thiamethoxame : entre 7 et 353 jours
Clothianidine : entre 148 et 6931 jours
Goulson, D. (2013), REVIEW: An overview of the environmental risks posed by neonicotinoid insecticides. Journal of Applied Ecology, 50: 977–987. doi: 10.1111/1365-2664.12111
Table 1. Estimated dissipation times (DT50) for neonicotinoids in soil
(5) 1999 : Chauzat M.P. et al (2006). A survey pesticides residues in pollen loads collected by honey bees in France. Journal of Economic Entomology, 99:253-262
(6) Bueno, A.D., Batistela, M.J., Bueno, R.C.O.D., Franca-Neto, J.D., Nishikawa, M.A.N. & Liberio, A. (2011) Effects of integrated pest management, biological control and prophylactic use of insecticides on the management and sustainability of soybeans. Crop Protection, 30, 937–945.
Association Loi 1901 Conservatoire des Fermes et de la Nature
143 avenue Parmentier – 75010 Paris www.pollinis.org
Mondialisation : tout le blé du monde pour les riches
Mondialisation et démocratie : quelques notions de base, par Michael Parenti.
Countercurrents.org, 26 mai 2007.
L’objectif des grands groupes transnationaux est de réellement devenir transnationaux, c’est à dire de se positionner au-dessus du pouvoir souverain d’une nation, tout en étant servis par les pouvoirs souverains de tous les pays. (...)
Ces commissions - dont l’OMC en est un exemple typique - regroupent un panel de "spécialistes du commerce" qui s’érigent en juges des questions économiques, et qui se placent au-dessus du pouvoir et du contrôle populaire de tous les pays, s’assurant par là même la suprématie du capital financier international. Ce fonctionnement, appelé mondialisation, est considéré comme l’inévitable vecteur de croissance naturel profitable à tous. C’est en fait, un coup d’état mondial orchestré par les intérêts économiques du big business mondial. (...)
Agissant comme juge suprême au niveau mondial, l’OMC a rejeté des lois qui constituaient, selon elle, "un obstacle au libre-échange".
Elle a imposé au Japon des teneurs plus élevées en résidus de pesticides dans les produits alimentaires importés.
Elle a empêché le Guatemala de légiférer contre une publicité mensongère pour des aliments pour bébés.
Elle a fait lever dans divers pays l’interdiction de l’amiante, et fait changer la réglementation sur les économies de carburants et sur les normes d’émissions de polluants atmosphériques pour les véhicules à moteur. Elle s’est prononcée également contre les lois de protection de la vie aquatique et contre l’interdiction de fabrication de produits à partir d’espèces menacées.
L’interdiction dans l’Union Européenne de l’importation de bœuf américain bourré d’hormones, était massivement approuvé par les populations dans toute l’Europe, mais un panel de l’OMC composé de 3 membres a décidé que cette interdiction était contraire aux lois sur la liberté du commerce. (...)
L’OMC a rejeté la partie de la loi sur l’Air Pur aux US qui interdisait certains additifs dans l’essence parce cette mesure empêchait les importations en provenance de raffineries à l’étranger.
L’OMC a rejeté également la partie de la loi sur les Espèces en Voie de Disparition qui interdisait l’importation de crevettes capturées avec des filets sans dispositif de protection pour les tortues de mer.
Le libre échange, ce n’est pas le commerce équitable ; il profite à des pays puissants au détriment des faibles, et il sert les intérêts des riches au détriment de nous tous. La mondialisation, c’est revenir sur beaucoup de réformes du XX° siècle : pas de liberté de boycotter des produits, pas d’interdiction contre le travail des enfants, pas de salaire minimum vital ou d’avantages sociaux, pas de services publics qui puissent entrer en compétition avec les services privés, pas de protections sociales qui viennent réduire la marge des entreprises. (...)
Dans la même veine, l’OMC a décidé que le groupe américain RiceTec détiendrait les droits de propriété intellectuelle de toutes les nombreuses variétés de riz basmati, cultivé par les agriculteurs indiens depuis des siècles. Elle a également accordé à un groupe japonais les droits exclusifs au niveau mondial de la production de la poudre de curry. (...)
Ce qui est réduit à néant ici, c’est non seulement un certain nombre de bonnes lois qui traitent de l’environnement, des services publics, du droit du travail, et de la protection du consommateur, mais également le droit même de les promulguer. La souveraineté du peuple elle-même est cédée au profit d’une organisation du commerce ploutocrate et secrète qui prétend exercer un pouvoir plus important que celui du peuple, de ses tribunaux et de sa législation. Nous avons affaire ici à un coup d’état mondial perpétré par le grand capital sur les nations du monde. (...)
La lutte contre le libre échange c’est donc la lutte pour le droit à la démocratie politico-économique, aux services publics, et à un revenu social - c’est à dire le droit de ne pas être pieds et poings liés au grand capital.(...)
Incarnée par les accords de libre-échange, la mondialisation n’a pas grand-chose à voir avec le commerce et est tout sauf libre. Elle profite aux pays riches au détriment des pays pauvres, et aux classes riches d’un pays au détriment des citoyens ordinaires. C’est le nouveau spectre qui hante le même vieux monde.
Lire l’ article http://blog.emceebeulogue.fr
Grenelle de l'environnement : des solutions sans rupture
Montreuil - le 25 octobre 2007 -
Comme toujours volontariste, Nicolas Sarkozy est venu clore, par un discours, une concertation de plusieurs mois. Pour autant, malgré des engagements initiaux ambitieux, le président de la République n'a voulu prendre aucun risque tangible pour les intérêts de l'industrie française et a annoncé des mesures sans toujours prendre des engagements précis. Concernant les économies d'énergie, les Amis de la Terre prennent acte avec intérêt des annonces positives faites sur le secteur du bâti. Ils demeureront attentifs aux questions du financement et de la faisabilité, qui demeurent en suspens alors que deux millions de personnes sont mal logées et que l'endettement des ménages continue de croître. Les déclarations sur les transports semblent pour la première fois encourageantes, mais demandent à être précisées pour en évaluer l'impact.
En revanche, l'immobilisme sur la question du nucléaire confirme que l'Etat refuse toujours de reconnaître les risques inhérents à cette technologie dont le poids économique continuera d'empêcher de réels choix de rupture en matière énergétique. Nicolas Sarkozy s'engage à suspendre la culture des OGM pesticides en attendant leur évaluation, mais satisfait la FNSEA en évoquant en définitive le « droit » de produire et de consommer « avec et sans OGM », en chargeant les parlementaires de faire le travail. Quant aux pesticides, les 50% de réduction annoncés « si possible dans les dix ans » sont bien peu crédibles.
Claude Bascompte, président des Amis de la Terre, décrypte : « En voulant ménager la chèvre et le chou, le nucléaire et les renouvelables, l'agriculture biologique, les OGM et les agrocarburants, les incinérateurs et la réduction à la source des déchets, Nicolas Sarkozy s'efforce de paraître courageux, mais refuse de prendre des engagements clairs et remet à plus tard la question des choix réels, dont celle, cruciale, des financements. Il en va ainsi pour les moyens nécessaires
au triplement de la surface cultivée en agriculture biologique en 2012. »
v
« Les discussions sur la contribution énergie-climat devront, pour cette même raison, être suivies avec la plus grande attention. Au bout du compte, les déclarations de principe généreuses cachent mal la poursuite d'une politique de soutien aux grands intérêts industriels. Nous sommes loin de la révolution écologique promise. »
Les Amis de la Terre ont activement participé aux travaux des commissions thématiques. Ils soulignent que le président de République a délibérément ignoré une certain nombre de propositions faites par les partenaires, parfois de façon unanime. En tout état de cause, les Amis de la Terre ne se satisferont pas d'effets d'annonce et évalueront dans les jours et les mois à venir la teneur exacte des engagements prononcés par le chef de l'Etat.
Caroline Prak - Les Amis de la Terre
Tél. : 01 48 51 32 22 - 06 86 41 53 43
Pour une planète plus intelligente
La crise des marchés financiers est venue nous rappeler avec force les réalités et les dangers de systèmes globaux hautement complexes.
En réalité, tout au long de cette première décennie du XXIe siècle, nous avons été rappelés à l'ordre à intervalles réguliers.
Le message était chaque fois le même: adaptez-vous aux nouvelles réalités de l'intégration globale.
Aujourd’hui, tout le monde s'accorde à dire que l’intégration globale modifie le modèle de l’entreprise et la nature même du travail.
Et nous nous apercevons à présent que les flux d'informations, la mobilité du travail et les mouvements de capitaux au sein des pays développés
et en voie de développement ne constituent qu'un aspect de l'intégration globale. Ces dernières années, nous nous sommes ouverts à la problématique
des changements climatiques globaux et aux questions environnementales et géopolitiques liées à l’énergie. Nous avons pris conscience
que les chaînes logistiques des secteurs pharmaceutiques et agro-alimentaires étaient devenues globales elles aussi.
Et, bien sûr, nous sommes entrés dans ce nouveau siècle en voyant notre sentiment de relative sécurité se fragiliser à la suite des attaques terroristes
du 11 septembre 2001. Ces prises de conscience collectives nous ont rappelé que nous sommes tous, aujourd'hui, reliés les uns aux autres –
au niveau économique, technique et social.
Mais nous avons également appris que ces connexions n'étaient pas suffisantes.
Oui, la terre devient "de plus en plus plate" et, oui, elle continue à se rétrécir à mesure que les interconnexions se multiplient.
Mais un phénomène se développe en même temps et il recèle un potentiel bien plus important: en deux mots, notre planète devient plus intelligente.
Qu’est-ce qui rend possible cette évolution?
- Premièrement, notre monde multiplie les équipements: Le transistor, inventé il y a 60 ans, est le bloc de construction de l’âge numérique.
En 2010, notre monde comptera un milliard de transistors par tête d'habitant, chacun coûtant un dix millionième de centime.
À la fin de cette année, on devrait avoir franchi le cap des 4 milliards d’abonnés à la téléphonie mobile. et, dans les deux ans à venir,
celui des 30 milliards de balises (tags) d’Identification par radiofréquence. Des capteurs sont incorporés dans des écosystèmes entiers –
chaînes logistiques, réseaux de soins de santé, villes... et même des systèmes naturels comme les rivières.
- Deuxièmement, notre monde multiplie les interconnexions: Très bientôt, 2 milliards de personnes seront connectées à l’Internet.
Mais, dans un monde si riche en équipements, les systèmes et les objets peuvent désormais également "se parler".
Pensez à la perspective d'un monde où évolueront mille milliards de choses interconnectées et intelligentes –
les voitures, toutes sortes d’appareils et d’équipements, les caméras, les routes, les pipelines... et même les médicaments et le bétail.
Le volume des informations produites par l’interaction de toutes ces choses sera sans précédent.
- Troisièmement, notre monde multiplie les équipements intelligents: De nouveaux modèles de traitement et de calcul informatique
permettent la prolifération d’accessoires pour utilisateurs finaux, de capteurs et d’actionneurs ainsi que leur connexion avec des ordinateurs centraux.
Ces ordinateurs surpuissants, qui ont recours à des techniques analytiques avancées, sont capables de transformer des montagnes de données
en informations intelligentes qui peuvent à leur tour être traduites en actions, rendant ainsi nos systèmes,
processus et infrastructures plus performants, plus productifs et plus réactifs – en deux mots: plus intelligents.
Cela signifie en réalité que les infrastructures physiques et numériques du monde sont occupées à converger.
La puissance de calcul informatique est introduite dans des objets que nous ne pourrions pas qualifier d’ordinateurs.
En effet, presque tout – toute personne, tout objet, tout processus ou tout service, pour toute organisation, grande ou petite –
peut acquérir une dimension numérique et être mis en réseau. Avec autant de technologies et de capacités de mise en réseau disponibles
à un prix aussi bas, nous devons rendre nos entreprises, nos institutions et nos industries plus intelligentes. Pas uniquement aux moments
de chocs à grande échelle mais d’une manière profondément intégrée, dans nos opérations de tous les jours.
La façon dont nous menons nos activités ordinaires aujourd’hui – partout, dans les entreprises, au niveau des pouvoirs publics,
dans la vie de tous les jours – et qui sont en définitive la source de ces crises qui nous prennent par "surprise",
n'est pas assez intelligente pour être durable.
Ainsi, je vous soumets les éléments de réflexion suivants:
- La quantité d’énergie que nous gaspillons: Selon certaines études, les pertes d'énergie électrique en raison de réseaux non "intelligents" atteignent,
partout dans le monde, des niveaux aussi élevés que 40 à 70% de l'énergie produite.
- Le degré de congestion de nos villes: L'encombrement des routes en Belgique coûte 250 millions d'euros et représente 9 millions d'heures perdues,
et c'est sans compter son impact sur la qualité de l'air que nous respirons.
- L'inefficacité de nos chaînes logistiques: Les fabricants de produits de grande consommation et les chaînes de distribution
perdent 3,5% de leur chiffre d'affaires, en raison d'inefficacités dans leur chaîne logistique.
- L’archaïsme de notre système de santé: En réalité, ce n'est en en rien un "système". Il ne relie pas les opérations de diagnostic
aux recherches sur les médicaments, aux prestataires de soins, aux assureurs et aux employeurs. Pendant ce temps,
les dépenses de santé personnelles font plonger chaque année sous le seuil de pauvreté plus de 100 millions de personnes au niveau mondial.
- L’épuisement des ressources en eau de notre planète: La consommation d’eau globale a été multipliée par six depuis le début du siècle dernier,
soit deux fois plus que l'augmentation de la population humaine. Selon la Banque asiatique de développement, aujourd’hui, une personne sur cinq
n'a pas accès à de l'eau potable sûre, et la moitié de la population mondiale ne dispose pas d’équipements sanitaires adéquats.
- Et bien sûr, la crise de nos marchés financiers: Elle sera analysée pendant des décennies mais une conclusion peut d'ores et déjà être tirée.
Les institutions financières ont réparti le ris-que mais n'ont pas été capables d'identifier ce risque – et cette incertitude,
cette absence de compréhension précise, a sapé la confiance.
Il est évident qu’il va falloir que nous opérions de manière beaucoup plus intelligente et performante – spécialement dans la recherche des prochains
domaines d’investissement pour relancer la croissance économique et faire sortir de larges pans de l’économie globale de la récession.
Heureusement, nous sommes capables de le faire. Nous le constatons dans la manière dont les entreprises et les institutions repensent leurs systèmes
et réinventent les applications technologiques.
- Le système intelligent de circulation à Stockholm a conduit à une chute de 20% du trafic, une réduction de 12% des émissions de gaz
et une augmentationdu nombre des usagers des transports en commun de l'ordre de 40.000 personnes. Les systèmes intelligents de circulation
renforcent les positions compétitives des villes, de Londres à Singapour – et de nombreuses autres cités prévoient de s’engager dans cette voie.
- Les technologies intelligentes des champs pétroliers peuvent augmenter à la fois les performances de pompage du brut et la productivité –
dans une activité où seulement 20 à 30% des réserves disponibles sont actuellement exploitées.
- Les systèmes intelligents de traçabilité alimentaire – comme il en existe un, qui est opérationnel dans les pays scandinaves –
peuvent utiliser la technologie RFID (Identification par radiofréquence) pour tracer la viande et la volaille de la ferme jusqu'aux rayons
des supermarchés en suivant toutes les étapes de la chaîne logistique.
- Des soins de santé intelligents peuvent réduire le coût des thérapies jusqu’à 90% – comme le réseau ActiveCare Network y réussit actuellement
pour plus de 2 millions de patients, en contrôlant la distribution correcte de leurs injections et de leurs vaccins.
Je pourrais citer beaucoup d’autres exemples. Les systèmes intelligents transforment également les réseaux énergétiques, les chaînes logistiques
et la gestion de l'eau. Ils assurent l'authenticité des produits pharmaceutiques et la sécurité des échanges monétaires.
Et ils changent par ailleurs les business models des entreprises, jusqu'à la manière dont ces dernières permet-tent à leurs travailleurs de collaborer
et d'innover. Dans une économie intégrée à l’échelle globale, les investissements et le travail ne se dirigent pas uniquement vers les
endroits qui offrent des avantages en termes de coûts, d’aptitudes, de compétences et d'expertise. Ils s’orientent également vers les pays,
les régions et les villes qui offrent des infrastructures intelligentes – un concept très vaste qui va des systèmes de transport intelligents,
des aéroports modernes et des circuits commerciaux sûrs… à des réseaux énergétiques fiables,
des marchés sûrs et transparents, en passant par une qualité de vie supérieure.
Un travail considérable nous attend. Nous devons veiller à infuser de l’intelligence dans nos systèmes de prise de décision et de gestion...
et pas uniquement à infuser plus de rapidité et de capacité dans nos processus. Mais une chose est claire:
le monde continuera à devenir plus petit, plus plat... et plus intelligent.
Nous entrons dans l’ère d’une économie, d’une société et d’une planète intelligentes et intégrées globalement.
Le monde en gestation recèle d'énormes promesses.
Et je suis convaincu que nous pouvons le faire advenir – si nous nous montrons suffisament ouverts d'esprit et si nous réfléchissons
réellement à ce à quoi pourrait ressembler une planète plus intelligente.
Bart Van Den Meersche, Country General Manager,
IBM Belgium/Luxemburg
source: http://www.agefi.lu/mensuel/Article.asp?NumArticle=11311
- le GIEC (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) n'écoute pas les scientifiques ; le niveau de CO2 dans l'atmosphère est faux de 50 %, c'est l'activité solaire qui modifie
principalement le climat et produit le réchauffement climatique. Le mensonge profite aux grosses firmes et à leurs droits de polluer financé par les campagnes et la propagande des néo écolos. Al Gore
par exemple a été condamné par la justice anglaise pour graves inexactitudes scientifiques dans son film "une vérité qui dérange". En 2007-2008 la température baisse, le pôle nord se réchauffe mais
pas le pôle sud, corrélation à 80% entre l'activité des tâches solaires et la température terrestre, refroidissement des océans...
http://oceans.taraexpeditions.org/
= bilans de l'exploration de la banquise antarctique.
http://www.ladepeche.fr/...Climat-Le-feu-a-la-banquise.html
= Le pôle Nord n'est plus relié à la terre ferme.
http://www.elcorreo.eu.org/article... = agriculture en argentine, soja, glyphosates, misère et profits de l'agrobusiness.
"Faim" du monde et crise alimentaire, les émeutes de la faim, la spéculation boursière de riches bâtards sur les denrées alimentaires. 18.000 enfants meurent chaque jour, 5 par seconde. La quantité de mais nécessaire pour remplir les 4x4 et autres berlines à 20l aux 100kms suffirait à nourrir un homme pendant un an tandis qu'un litre d'éthanol à partir du maïs nécessite 4 milles litres d'eau... Du délire ? La réalité !
http://www.reliefweb.int/rw/rwb.nsf/db900SID/VDUX-7GUSRM?OpenDocument = 50 millions d'affamés de plus entre 2007 et 2008.
Chaque jour, plus de 25 millions de tonnes de gaz carbonique (CO2) produites par les activités humaines se retrouvent dans les océans et contribuent à les acidifier.
Azote trifluoré, puissant gaz à effet de serre
Azote trifluoré, puissant gaz à effet de serre, plus prévalent qu'estimé
23.10.08
L'azote trifluoré, gaz à effet de serre atmosphérique 17.000 fois plus puissant en quantité égale que le dioxyde de carbone (CO2), est au moins quatre fois plus prévalent dans l'atmosphère qu'estimé jusqu'alors, selon une étude publiée jeudi.
Cette recherche, basée sur des données provenant du réseau d'observation et de mesures de la Nasa, l'agence spatiale américaine, et s'appuyant sur de nouvelles techniques d'analyse, montre qu'il y avait 4.200 tonnes d'azote trifluoré dans l'atmosphère en 2006 et non 1.200 tonnes comme estimé initialement.
Pour 2008, le volume de ce gaz dans l'atmosphère est de 5.400 tonnes, un tonnage qui augmente de 11% par an en moyenne, précise Ray Weiss, du Scripps Institution of Oceanography à La Jolla (Californie, ouest), le principal auteur de ces travaux.
Face à l'utilisation croissante de ce gaz par les industriels et au fait que ses émissions dans l'atmopshères étaient mal connues, les scientifiques ont récemment recommandé de l'ajouter à la liste des gaz à effet de serre réglementés dans le protocole de Kyoto conclu en 1997 entre 182 pays. Quelques pays industrialisés n'ont pas ratifié ce traité dont notamment les Etats-Unis.
L'azote trifluoré fait partie des gaz utilisés dans la fabrication d'écrans plats à cristaux liquide, de cellules solaires et des micro-circuits électroniques.
Nombre d'industries se sont servies de ce gaz ces dernières années comme alternative aux perfluorocarbones, potentiellement des gaz à effet de serre.
source Le Monde
http://next-up.org/Newsoftheworld/LampeFluocompacte.php = ampoules basse consommation, attention danger.
http://www.infogm.org/ = veille citoyenne sur les OGM.
DESSIN DE RISS DANS CHARLIE HEBDO
Agriculture : Les surfaces OGM progressent en Europe : France exceptée, la surface des
cultures OGM a fortement progressé en Europe en 2007. Selon Europabio, l'augmentation est particulièrement forte chez les nouveaux entrants de l'Union, et se poursuit en Espagne, premier producteur
européen de cultures transgéniques." http://www.developpementdurable.org/
Jean Ziegler qualifie le
recours aux biocarburants de 'crime contre l'humanité'
"Etant donné l'état actuel de l'agriculture dans le monde, on pourrait nourrir 12 milliards d'individus sans difficultés. Pour le dire autrement, tout enfant qui meurt actuellement de faim (1 toutes
les 5 secondes) est, en réalité, assassiné."
Voir le documentaire " We feed the world" d'Erwin Wagenhofer http://www.dailymotion.com/...
"Dans maintes régions du monde, au nom de l'intensification, les
agriculteurs ont pratiqué à outrance le labour, la fertilisation,
l'irrigation et l'application de pesticides", rappelle M. Shivaji Pandey, un des meilleurs experts de la FAO . "Ce faisant, nous avons perturbé tous les aspects du sol, de l'eau, des terres, de la
biodiversité et des services que fournit un écosystème en bonne santé. Cela a eu pour conséquence la réduction progressive du taux de croissance des rendements." ...
Dans les pays en développement, la croissance des rendements de blé a
chuté d'environ 5% en 1980 à 2% en 2005. Pour le riz, elle est passée de
3,2% à 1,2% pour le riz, et de 3,1% à 1% pour le maïs au cours de la
même période.
Les biocarburants, "un crime contre l'humanité" d'après le rapporteur de l'Onu
2008-04-14
BERLIN (Source vérifiée)
La production massive de biocarburants est aujourd'hui "un crime contre l'humanité" du fait de son impact sur l'envolée des prix alimentaires mondiaux, a estimé Jean Ziegler, rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l'alimentation à la radio allemande.
"La fabrication de biocarburants est aujourd'hui un crime contre l'humanité", a-t-il lancé sur les ondes du Bayerischer Rundfunk.
M. Ziegler a appelé le Fonds monétaire international (FMI) à changer sa politique de subventions agricoles et à cesser de soutenir exclusivement des projets visant la réduction des dettes. L'agriculture, estime-t-il, doit être subventionnée dans des secteurs où elle assure la survie des populations.
Il a également critiqué l'Union européenne pour sa politique de subventions, l'accusant de dumping agricole en Afrique.
"L'UE finance l'exportation d'excédents alimentaires européens en Afrique (...) où ils sont proposés à la moitié ou un tiers du prix. Cela ruine totalement l'agriculture africaine", a-t-il déploré.
"En outre, la spéculation boursière internationale sur les matières premières alimentaires doit cesser", a-t-il dit.
Dans un entretien au journal français Libération, M. Ziegler a averti que le monde se dirigeait "vers une très longue période d'émeutes" et de conflits liés à la hausse des prix et à la pénurie des denrées alimentaires.
De son côté, le patron de l'organisme allemand de protection des consommateurs Foodwatch, Thilo Bode, s'est aussi insurgé contre la "politique commerciale meurtrière des pays industriels".
"Nous avons besoin d'une autre politique énergétique. Il n'est pas possible que nous remplissions nos réservoirs aux dépens des affamés", a-t-il dit à la télévision publique allemande ZDF.
Réagissant aux appels de mobilisation actuelle contre la faim, le ministre allemand des Finances, Peer Steinbrück a affirmé à la radio publique allemande que "l'Allemagne ne se dérobera pas à une telle action".
L'envolée des prix des denrées alimentaires et de l'énergie a provoqué la semaine dernière des émeutes en Haïti et en Egypte ainsi qu'une grève générale au Burkina Faso.
http://www.carfree.free.fr/ = contestation et pétition contre les agrocarburants.
Un plein d'agro-carburant pour un 4×4, c'est 250 kg de céréales, soit la ration d'un homme pendant un an !
https://www.novethic.fr/actualite/energie/innovation-energetique/... = biocarburants de deuxième génération, les algues sont plus rentables et efficaces...
Arche de Noé végétale = chaos et fin (faim) du monde annoncé !
lundi 25 février 2008, par Réseau Semences Paysannes
Et qui aura les clés de ce bunker (...)
Comme l’ont rêvé tous les pirates des siècles passées, les plus grandes fortunes mondiales vont enterrer en un lieu sûr le plus beau des trésors que la terre et nos ancêtres ont légué à l’humanité et à nos enfants : les semences de toutes les plantes cultivées.
Mais nous ne savons pas qui aura la clef de la porte blindée qui va les protéger.
Le 26 février 2008 aura lieu l’inauguration de « L’Arche de Noé végétale » dans un des lieux les plus reculés du monde, à Svalbard, dans le Spitzberg, en Norvège. Ce projet destiné à rassembler toutes les semences du monde dans une chambre forte est le fruit d’un accord tripartite entre le gouvernement norvégien, le « Global Crop Diversity Trust » et la « Nordic Gene Bank ». Le « Trust » — financé et soutenu notamment par la Fondation Bill et Milinda Gates, La Fondation Rockefeller, Dupont/Pioneer, Syngenta AG, la Fondation Syngenta et la Fédération Internationale des Semences, les plus importants lobbies de l’industrie des semences – financera les opérations de « l’Arche ».
Le Réseau Semences Paysannes est particulièrement préoccupée par cette initiative pour les raisons suivantes.
Alors qu’elles se lancent dans un tel projet de « conservation » des semences, les institutions et les entreprises industrielles multinationales qui financent ce projet mettent tout en place pour anéantir les ressources génétiques mondiales :
Elles imposent partout sur la planète des lois qui remettent en cause les droits des paysans de conserver, utiliser, échanger et vendre les semences reproduites à la ferme. Après avoir pris gratuitement dans les champs les semences sélectionnées par les paysans, l’industrie semencière y a imprimé ses empreintes génétiques [1] destinées à marquer sa « propriété intellectuelle » protégée par des Certificats d’Obtentions Végétales ou des brevets. De plus, au nom du « libre marché », les lois interdisent peu à peu aux paysans d’échanger leurs propres semences. Elles les obligent ainsi à acheter celles de l’industrie, seules à pouvoir être inscrites dans les catalogues officiels requis pour toute vente. Dans de nombreux pays, les paysans n’ont même plus le droit de ressemer leur récolte.
–# Elles mobilisent des milliards de dollars pour financer les technologies génétiques destinées à marquer les semences avec des gènes brevetés et à les rendre stériles pour que les paysans ne puissent plus ressemer leur récolte. Le rêve fou affiché comme objectif de nombre de ces programmes est de fabriquer la totalité des plantes de demain avec des gènes synthétiques : les nouveaux pirates espèrent ainsi n’avoir même plus besoin de la clef du coffre de l’Arche de Noé, mais seulement de celle de l’ordinateur où seront stockés la totalité des séquences génétiques des graines qui y sont enfermées.
–# Elles imposent au nom de la liberté du commerce des services l’abandon des politiques publiques destinées à financer les collections nationales de semences. Celles qui ne sont pas simplement jetées à la poubelle sont concentrées dans d’immenses collections internationales où les semences ne sont inventoriées que par des numéros illisibles pour les paysans qui voudraient retrouver celles qui ont été prises dans leurs champs. Elles sont aussi toutes réduites à des collections de gènes numérisées dans des ordinateurs destinés à préparer les manipulations génétiques assistées par marqueurs moléculaires.
Elles déploient des stratégies commerciales agressives afin de généraliser la culture des organismes génétiquement modifiés (OGM) et autres semences de haute-technologie de par le monde, mettant en danger la diversité des semences fermières. Par ailleurs, les OGM brevetés sont également dispersés autour des dernières collections de semences et dans tous les centres d’origine et de diversification des plantes cultivées qu’ils contaminent les uns après les autres.
Ainsi, une poignée de multinationales s’apprètent à confisquer le droit des paysans à cultiver et le droit des peuples à se nourrir. Leurs semences manipulées sont incapables de pousser sans engrais chimiques et pesticides, ni d’évoluer pour s’adapter aux changements climatiques. Seules la reproduction et la sélection des semences à la ferme par les paysans peuvent répondre à ces défis dans le respect de la santé de l’homme et des sols.
Et qui aura les clés de ce bunker arche de noë ?
Le Réseau Semences Paysannes demande, conformément aux accords internationaux sur la biodiversité :
Que chaque pays de la planète reconnaisse et protège les droits des paysans de conserver, utiliser, échanger et vendre les semences reproduites à la ferme.
Que toutes les semences enfermées dans les collections soient mises à la disposition des pays et des paysans et paysannes à qui elles ont été prises, et que la priorité soit accordée à la conservation et au développement de la biodiversité dans les champs.
Que les sommes aujourd’hui consacrées aux recherches en biotechnologies végétales soient reconverties pour financer les programmes de sélection et d’évaluation participatives destinés à permettre aux paysans de continuer à contribuer à la conservation et au renouvellement de la biodiversité et à la souveraineté alimentaire de leurs communautés.
Enfermée dans une grotte, la biodiversité périra si elle ne peut en ressortir pour être cultivée. Elle ne sera sauvée que si elle est librement conservée et renouvelée dans les champs des paysans.
P.-S.
Pour plus d’informations :
Nicolas Supiot : 0 (033) 6 50 01 13 29
Guy Kastler : 0 (033) 6 03 94 57 21
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